Will Cleas

Étienne Tshisekedi: chronique d’une dépouille en quête d’inhumation

Le cercueil d’Étienne Tshisekedi lors des obsèques qui lui ont été organisées à Bruxelles près d’une semaine après sa mort.
© REUTERS/François Lenoir

Un an et deux mois depuis son décès, le corps d’Étienne Tshisekedi, croupit toujours dans un funérarium. Ayant combattu, de son vivant, tous les régimes qui se sont succédés à la tête de la RDC, le vieil opposant politique congolais voit sa dépouille payer le frais de sa lutte contre la dictature qu’il a menée depuis plus de quarante ans.

La mort d’Étienne Tshisekedi est intervenue à un moment crucial quant à la crise politique que traverse la République démocratique du Congo. Juste un mois après la difficile signature de l’accord de la Saint-Sylvestre. Ce compromis politique censé sortir la RDC de la crise causée par le refus de Joseph Kabila de quitter le pouvoir au terme de son dernier mandat. Et Tshisekedi, un des négociateurs de cet accord, devrait en assurer la mise en œuvre effective.

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Décédé brusquement des suites d’une embolie pulmonaire à Bruxelles, capitale du royaume de Belgique, la disparition d’Étienne Tshisekedi va vite céder la place à une joute politique essentiellement axée sur le rapatriement de son corps et de son inhumation dans la terre de ses ancêtres. Pendant que l’opposition pleure son leader, le régime en place se frotte les mains. Car celui qui inquiétait Joseph Kabila n’est plus.

Sous le coup de l’émotion, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti que le défunt dirigeait, et sa famille biologique commencent à se mobiliser pour lui organiser des hommages mérités. Leurs démarches vont être vite entravées par le gouvernement congolais. Ce dernier ne veut pas que les proches du défunt organisent les funérailles de manière unilatérale. Sans doute par crainte d’une éventuelle émeute. Sachant que le pays baigne encore dans la crise. Et les funérailles de celui qui se présentait comme un danger pour le pouvoir en place pourrait emmener ses sympathisants à une révolte susceptible de pousser Joseph Kabila à la sortie.

Pour garantir des funérailles sans risque, le gouvernement décide d’entamer des discussions avec la famille politique et biologique du disparu. Question d’harmoniser les vues afin d’organiser ensemble des hommages nationaux, sans risque de débordement.

« Accord avant désaccord »

Après des échanges formels entre les deux parties, le gouvernement annonce le début des procédures pour rapatrier la dépouille de son ennemi politique. De cette concertation, sortira également la décision d’exposer le corps de celui qu’on appelait le “Sphinx de Limete” au Palais du Peuple. Lieu prisé à Kinshasa pour le recueillement et des hommages populaires aux grandes figures du pays qui ont disparu.

Au-delà de ce premier compromis, un autre débat persiste : le lieu d’enterrement de l’opposant historique. Les familles biologique et politique du défunt proposent la construction d’un mausolée pour honorer la mémoire de ce grand homme d’État. Une exigence de trop pour le gouvernement congolais. Ce dernier souhaite plutôt que Tshisekedi soit enterré dans un cimetière commun en qualité de Premier ministre honoraire. Cette divergence d’approches va établir un climat de méfiance entre les deux parties. Mais il a plutôt fallu la sortie médiatique du porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, pour envenimer la situation qui était déjà assez tendue.

Le 8 février 2017, Le porte-parole du gouvernement publie un communiqué dans lequel il annonce la décision du gouvernement de prendre totalement en charge l’organisation des obsèques d’Étienne Tshisekedi. Lambert Mende déclare que sur demande de la famille du disparu, le gouvernement prévoit des titres de voyage pour l’ensemble des membres de la famille biologique qui devrait se rendre à Bruxelles pour la levée du corps du président de l’UDPS.

Preuve de bonne foi pour le pouvoir, humiliation pour la famille du défunt, cette annonce mettra de l’huile sur le feu. Le lendemain, les deux familles (biologique et politique) de Tshisekedi démentent le communiqué du gouvernement. Elles décident, par conséquent, de mettre fin aux discussions avec le pouvoir. Ce sera alors le début d’un long bras de fer qui va opposer le gouvernement avec l’UDPS, en première ligne. Cela, accentué par les sympathisants de Tshisekedi qui se montraient, déjà dès le départ, hostiles à l’idée d’organiser les obsèques de leur leader avec l’appui d’un gouvernement qu’ils qualifient de “corrompus”.

Dès lors, plusieurs tentatives de rapatriement du corps de Tshisekedi amorcées unilatéralement par son parti et sa famille biologique connaissent une opposition de la part des autorités congolaises.

Le débat autour de l’enterrement de Tshisekedi continue à faire la Une des médias tant nationaux qu’internationaux. Le gouvernement congolais et l’UDPS se renvoient la balle quant au blocage autour de l’inhumation du défunt opposant historique. Sur fond de cette lutte politique sans issue, la dépouille d’Étienne Tshisekedi, l’opposant historique, traîne toujours dans un funérarium à Bruxelles.


Présidentielle en RDC : Moise Katumbi sur les peaux de banane

Moise Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et candidat déclaré à la prochaine présidentielle en RDC/ Photo: Flickr

Favori à la présidentielle prévue en décembre 2018 par le calendrier électoral, Moise Katumbi fait face à des entraves visant à l’écarter de la course pour le fauteuil présidentiel en République démocratique du Congo.

Ancien pilier du régime du président Joseph Kabila, Moise Katumbi, avait déserté en 2015 son poste de gouverneur du Katanga, province la plus riche de la RDC en minerais. Se désolidarisant du président sortant, Katumbi avait trainé avec lui un nombre important de poids lourds politiques pour préparer son accession au pouvoir et succéder à son mentor à l’issue des élections qui devraient se tenir en 2016, selon la constitution.

Mais la route vers le Palais de la Nation (Maison présidentielle en RDC) ne sera jamais simple pour l’ancien gouverneur du Katanga. Bien qu’il jouisse d’une popularité qui pourrait sans doute le propulser à la tête du pays en cas de la tenue des élections, Moise Katumbi fait face à des embûches notamment de la part de la Majorité présidentielle (MP), son ancien camp. Ce dernier ne souhaite pas le voir devenir président de la République. Pour cela, il lui met des bâtons dans les roues en vue de le disqualifier de la course pour la magistrature suprême. Car, vu sa notoriété au sein de la société congolaise, Katumbi se présente comme un concurrent de taille susceptible de succéder à Joseph Kabila. Alors que le président congolais en exercice ne manifeste encore aucune intention de quitter le pouvoir à l’issue de prochaines élections.

Le dernier coup dont Katumbi est victime pourrait lui rendre la tâche encore beaucoup plus inextricable que cela ne paraisse déjà. D’après certains documents, relayés notamment par son ancienne famille politique la (MP), Katumbi aurait détenu la nationalité italienne depuis 2000 avant d’y renoncer en 2017. Cette révélation pourrait coûter à l’ancien gouverneur du Katanga son rêve de devenir président de la RDC. D’autant que la constitution congolaise, dans son article 10, défend la détention de double nationalité pour un candidat présidentiel.

En dépit des entraves, Moise Katumbi tente de garder la tête haute. Notamment à travers « Ensemble », sa nouvelle plateforme électorale qu’il a récemment lancée dans la perspective de remporter la prochaine présidentielle. L’affaire de double nationalité reste néanmoins un coup de pouce pour la classe dirigeante qui ne cesse de multiplie des stratégies dans le but d’effacer Katumbi de la course à la présidence. A cela s’ajoutent les démêlés judiciaires dont l’ancien gouverneur fait l’objet. Cela l’a contraint en exil forcé depuis mais 2016 jusqu’à aujourd’hui. Bien qu’il ait annoncé pour une énième fois, son retour dans le pays demeure incertain.


Comprendre l’hostilité de l’Église catholique face à Kabila

Paroisse Saint-Pie X dans la ville de Kinshasa pendant la messe du 25 février 2018/ Photo: Stanys Bujakera Tshiamala

Dans la lutte pour l’alternance à la tête de la RDC, l’Église catholique s’est invitée comme une troisième actrice. Depuis le 31 décembre 2017, elle a entamé une série de marches pacifiques contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila. Cette démarche traduit une frustration longtemps inavouée des prêtres vis-à-vis de la classe dirigeante.

Au départ arbitre dans la joute politique qui oppose Joseph Kabila et ses détracteurs, l’Église catholique décide cette fois de militer, sans se voiler la face, en faveur de l’alternance pacifique. Cause longtemps défendue par l’opposition politique congolaise.

Le troisième round de son face-à-face avec le pouvoir a donc eu lieu le dimanche 25 février 2018. Il s’est soldé par la mort de trois personnes tuées par balle. En dépit de la sanglante répression que ses manifestations connaissent, l’Église catholique reste décidée à poursuivre sa mobilisation exigeant le départ de Joseph Kabila du pouvoir. Une détermination motivée par le non-respect de l’accord dont elle est la génitrice grâce à l’implication d’un groupe d’évêques dans la crise politique que traverse le pays.

Cet accord signé le 31 décembre 2016 prévoit le partage du pouvoir entre le régime en place et son opposition pour une transition d’un an. Ceci pour permettre la préparation d’élections à l’issue desquelles Joseph Kabila devrait sortir par la grande porte, laissant la place à un nouveau président constitutionnellement établi.

Mais depuis sa signature, cet accord souffre de l’absence d’une mise en œuvre sincère de la part des autorités congolaises qui détiennent le monopole de son application. Celles-ci en ont foulé aux pieds certaines dispositions, attisant ainsi la colère de l’Église catholique qui déplore «des entorses» dont son œuvre est victime.

Dès lors, l’Église catholique monte au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie de «pouvoir illégitime qui ne respecte aucun engagement et qui se maintien par la force contre la volonté du peuple».


Les quatre plus gros mensonges de Kabila dans son message de vœux à la nation

Le 30 décembre dernier, le très controversé chef d’État congolais Joseph Kabila a tenu quand-même à présenté ses vœux à la nation congolaise à l’occasion des festivités de la fin de l’année 2017 et du début de l’année 2018.

Ce discours de vœux, intervenu le soir de la marche anti-pouvoir violemment réprimée par l’armée, a sûrement été une manière, pour l’homme fort du Congo, de défier ceux qui veulent obtenir imminemment son départ. Mais aussi de prouver au monde entier qu’il jouit encore de la confiance d’une poignée de Congolais. Seul couac : tout au long de son discours, Kabila a multiplié des faussetés à travers des déclarations assez cyniques. Nombreux sont ceux qui estiment qu’au lieu de se prononcer, le président congolais aurait dû se taire, exactement comme il l’avait fait en 2016.

Passons aux quatre grosses contre-vérités qu’on a pu entendre dans le énième message de vœux de Joseph Kabila aux Congolais. Prière de vous abstenir, si vous êtes allergiques aux mensonges 🙂

  1. Stabilité économique

«Malgré les défis et les accueils rencontrés, l’année qui s’achève a connu des avancées significatives tant sur le plan économique que sécuritaire si bien que, globalement, le pays jouit d’une stabilité appréciable », a soutenu Joseph Kabila dans son discours de vœux à la nation. Une déclaration contraire à la réalité sur terrain.

Tout le monde sait qu’actuellement l’économie de la RDC est sous perfusion.  Depuis juillet 2016, la monnaie nationale connait une dépréciation vertigineuse. Les indicateurs économiques sont au rouge. Les prix des produits dans le marché, ayant doublé en l’espace de quelques mois seulement, continuent à grimper. Et Bruno Tshibala, Premier ministre de l’actuel gouvernement de transition, peine jusque-là à stabiliser cette hémorragie économique, contrairement à ce qu’il l’a promis après sa nomination.

  1. Stabilité sécuritaire

Sur le plan sécuritaire, Kabila a encore pris de la distance avec les faits en parlant d’une « situation appréciable». Une énorme distance à tel point qu’on penserait que «JKK», comme l’appellent ses adulateurs, aurait peut-être recours aux antiphrases pour mieux expliquer le chaos dans lequel le pays se trouve.

En effet, la situation sécuritaire est critique dans l’ensemble du pays. Preuve en est qu’au début du mois de décembre dernier, le Human Right Watch (HRW), ONG internationale des droits de l’homme, avec le Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New York avaient publié un inquiétant baromètre de la situation sécuritaire qui prévaut dans les deux provinces du Nord et Sud-Kivu. Le baromètre a démontré que ces deux provinces, situées dans l’est de la RDC, abritent en elles-seules au moins 120 groupes armés actifs, responsables des tueries et d’autres exactions à répétition. Cela n’est qu’une pointe de l’iceberg quant à l’instabilité sécuritaire qui sévit en RDC. Particulièrement, dans cette partie du pays, théâtre des conflits armés depuis plus de 20 ans déjà.

  1. La mise en œuvre de l’accord du 31 décembre

Joseph Kabila dit que l’année 2017 a été celle de la mise en œuvre de l’accord de la Saint-Sylvestre. Une déclaration contraire aux faits. Vu que ce compromis politique, signé à l’issue du dialogue modéré par l’église catholique, a été victime d’entorses, tel que les évêques (qui en sont les géniteurs) l’ont reconnu. Ayant garanti les mesures de décrispation politique et l’élection du nouveau président au plus tard le 31 décembre 2017, cet accord a été court-circuité par le pouvoir afin de permettre à Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir.

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  1. La prise en charge du processus électoral

Dans son allocution à la nation, Kabila se félicite de la promulgation de la loi électorale, prévue par le calendrier électoral, publié en novembre dernier après la pression de la communauté internationale. A ce sujet, le président congolais invite les Congolais à s’impliquer dans ce processus électoral qui, d’après lui, serait entièrement financé par le gouvernement. Une déclaration contraire à la position de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI). Dans le calendrier électorale, la CENI dit compter entre autres sur des partenaires internationaux pour pallier aux contraintes financières susceptibles de retarder la tenue des élections en décembre 2018, telle que prévue.


En RDC, les contours d’un troisième dialogue se profilent

Le président congolais Joseph Kabila en 2014
Photo: Wikimedia Commons

Aux yeux de la plupart des acteurs politiques congolais, déçus par l’échec de l’application de l’accord du 31 décembre, l’idée d’un troisième dialogue devrait être une question à ranger dans le tiroir. Car les deux derniers dialogues, celui de l’Union africaine sous la médiation d’Edem Kodjo et celui du centre inter-diocésain modéré par l’église catholique, n’auraient servi que de tremplin au président Joseph Kabila afin de prolonger son règne à la tête du pays, estiment-ils.

« Kabila utilise les dialogues pour demeurer au pouvoir. Cette fois pas de troisième dialogue », avait tranché un cadre de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), troisième force politique de l’opposition, lors d’une interview, le mardi 26 septembre dernier, au média en ligne Actualite.cd.

La réaction de cet opposant politique a été sans doute une réponse à Germain Kambinga. Ce dernier, après avoir occupé le portefeuille de l’Industrie durant la transition issue du premier dialogue, n’a pas été reconduit à l’actuel gouvernement qui repose sur l’accord engendré par le second dialogue. Pour ne pas s’effacer de la scène politique, Kambinga a créé “Le Centre”, une plateforme politique qui s’érige en défenseur d’un troisième dialogue en vue d’une sortie de crise imminente. Posture également adoptée par Samy Badibanga. Celui-ci, après avoir été éjecté de la primature qu’il dirigeait dans le cadre des compromis issus du premier dialogue, a fondé lui aussi son regroupement politique, “Les Progressistes”, pour prôner de nouvelles assises, cette fois sous l’égide des Nations Unies.

Dialoguer pour une transition sans Kabila

Ces propositions appelant à un troisième dialogue pour remédier à la crise ont été jusque-là balayées d’un revers de la main par une grande partie de l’opposition politique congolaise. Mais depuis la visite de l’émissaire de la Maison blanche Nikki Haley en République démocratique du Congo la semaine dernière, les doutes semblent se dissiper quant à la tenue de possibles nouvelles discussions politiques.

Dans une conférence de presse qu’il a tenue le mardi 31 octobre 2017, Félix Tshisekedi, responsable du Rassemblement, la principale plateforme politique de l’opposition, s’est enfin montré, bien qu’à juste mesure, favorable à un probable troisième dialogue pour palier à la crise.

« Nous ne sommes pas concernés par un autre dialogue. Mais si jamais un autre dialogue se tenait, cela ne devrait concerner que les conditions de départ de Joseph Kabila du pouvoir », a-t-il déclaré devant la presse nationale et internationale.

En tant que président du Rassemblement, principale force de l’opposition congolaise en terme d’influence, cette déclaration de Félix Tshisekedi aura sans doute un écho positif pouvant entraîner les autres regroupements politiques, plus ou moins radicaux, sur la voie de nouveaux pourparlers afin de réajuster ce qui ne va pas jusque-là.

En outre, ces déclarations de Félix Tshisekedi, bien qu’elles laissent des interrogations quant à leur applicabilité, donnent tout de même des signaux d’un éventuel nouveau dialogue. D’autant plus que lors de son passage en RDC durant lequel elle a suggéré la tenue des élections au plus tard en 2018, l’ambassadrice américaine à l’ONU semble avoir réussi à dissuader l’opposition de sa décision de recourir à la révolte pour chasser Kabila en cas de non-élection avant le 31 décembre prochain, telle que prévue par les conclusions du dernier dialogue. Cela semble laisser place à une seule option sur laquelle différentes structures de l’opposition devront se mettre d’accord : dialoguer une nouvelle fois avec le pouvoir, cette fois peut-être dans l’objectif d’obtenir une transition sans le président Kabila à la tête du pays.


La RDC, un État tortionnaire sur le banc… des juges

Arrestation brutale en marge d’une manifestation à Kinshasa contre le pouvoir de Joseph Kabila (Photo d’illustration). © AA/Pascla Mulegwa

La République démocratique du Congo (RDC) élue membre du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Cette nouvelle a eu l’effet d’une rafale de tonnerres annonçant la tombée imminente de la pluie diluvienne. Entre la joie immense du parti au pouvoir et la frustration des défenseurs des droits humains, une seule question se pose : Comment un État de non-droit peut-il siéger comme donneur des leçons en matière du respect des droits de l’homme alors qu’il est lui-même dans le collimateur de la justice internationale suite aux nombreux abus, notamment des tortures, des arrestations arbitraires sans oublier des assassinats ciblés qui s’y déroulent en toute impunité?

Actuellement la RDC est en effet l’un de pires élèves en matière du respect des droits de l’homme. Depuis le refus de Joseph Kabila de quitter le pouvoir au terme de son dernier mandat constitutionnel ayant expiré depuis septembre 2016, la violence, marquée par des séries de répression sanglantes généralement contre ceux qui s’opposent au maintient du pouvoir en place, s’accentue dans l’ensemble du territoire congolais. On dénombre déjà 90 fosses communes à travers le pays contenant entre autres les corps des victimes de la dernière manifestation contre le pouvoir. Au moins une vingtaine de prisonniers politiques sont incarcérés dans différents centres pénitenciers du pays. Sans oublier la censure que subissent des médias réputés proches de l’opposition politique. Avec un tel tableau sombre de la situation sociopolitique, la République démocratique du Congo ne devrait en aucun cas mériter une place dans l’organe intergouvernemental principal des Nations unies qui traite les questions relatives aux droits de l’homme dans le monde.

Les victimes se retournent dans leur tombe commune

Contre toute rationalité, la République démocratique du Congo, en dépit de ses mains sales, siégera bel et bien au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Malgré des appels à l’annulation de sa candidature, la RDC a réussi à se faire élire avec 151 voix sur 193 votants. Cela grâce au soutien dont elle jouit de la part des États africains où, à son instar, le régime dictatorial fait également rage. « Les loups ne se mangent pas entre eux », dit-on.

La RDC sera désormais parmi les membres qui serviront de chiens de garde contre toute atteint aux droits humains dans le monde entier. Alors qu’elle-même en a commis et continue à en commettre autant jusqu’à aujourd’hui. Pour preuve, elle fait actuellement l’objet d’une enquête judiciaire sous l’observation de la communauté internationale. Ceci après le meurtre des experts de l’ONU en mars dernier et la découverte des plusieurs charniers contenant pour la plupart les corps des civils tombés sous les balles de la répression. Des victimes qui se retournent sûrement dans leur tombe commune en apprenant que leur bourreau siégera en tant que juge pendant que sa place est logiquement dans le box des accusés.

Comme l’ont dit plusieurs organisations des droits humains, l’élection de la République démocratique du Congo au Conseil des droits de l’homme de l’ONU est une insulte à la mémoire des victimes ayant payé de leurs vies pour l’instauration d’un état de droit dans le pays. C’est également une invitation à son régime tortionnaire à continuer à étouffer la voix de la démocratie en toute impunité. Mais ce qui reste du moins sûr c’est que tôt ou tard, la vraie justice finira par trancher en faveur des opprimés.


Pourquoi la Cour suprême Kenyane fait parler les Congolais

La Cour suprême du Kenya/ Photo depuis www.rfi.fr

La décision de la Cour suprême kenyane d’annuler la présidentielle fait couler beaucoup d’encre dans beaucoup de pays en Afrique. Notamment en République démocratique du Congo, les avis divergent sur cette décision assez originale dans un continent où les instances judiciaires sont souvent accusées d’être à la solde du plus fort. Et la Cour constitutionnelle congolaise en fait l’objet en ce moment-même, d’ailleurs.

En effet, dans la crise politique que traverse la République démocratique du Congo, la Cour constitutionnelle assume une part de responsabilité. Alors que le président Kabila devrait quitter le pouvoir au terme de son dernier mandat constitutionnel en septembre dernier, cet organe chargé d’assurer la primauté effective de la constitution congolaise a autorisé en mai 2016 le président congolais de rester au pouvoir au de-là de la limite qui lui est accordée par la constitution. Et cela jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu. Pendant que les élections présidentielles, censées se tenir la même année, peinent à s’organiser jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, la décision de la Cour constitutionnelle congolaise n’a fait qu’envenimer la situation qui était déjà tendue. Jusqu’à ce jour, des effets se font sentir. Vu que l’opposition politique continue à réclamer le départ de Joseph Kabila. Parfois au prix du sang, à travers des manifestations plus ou moins pacifiques mais violemment réprimées par les forces de l’ordre.

La Cour suprême Kenyane, un modèle de la justice

Beaucoup de Congolais saluent la décision de la Cour suprême du Kenya. Ils en saisissent l’opportunité pour rappeler la Cour constitutionnelle congolaise à l’ordre. Sachant que la Cour Kenyane a fait preuve de courage et de justice visant à préserver la paix et la démocratie dans le pays. Contrairement à sa paire, la Cour constitutionnelle congolaise qui, au lieu de lutter contre la fraude et d’autres abus, elle se soumet plutôt aux ordres du plus fort. Et cela au détriment des principes démocratiques dans un pays en proie à la corruption déjà depuis pas mal d’années. Un pays actuellement déchiré par une crise multisectorielle et où la violation des droits de l’homme devient un fait banal.

C’est vrai que la loyauté de la Cour suprême kenyane ne changera peut-être pas grand-chose sur la situation politique de la République démocratique du Congo. Mais ça reste une leçon non pas seulement pour la RDC mais aussi pour l’Afrique entière. Laissant place à une lueur d’espoir de voir le vieux  continent, réputé pour ses innombrables crises institutionnelles dans la plus part de ses pays, entreprendre petit-à-petit la bonne pratique de la démocratie.


UA : Union africaine ou « Union pour l’instabilité en Afrique » ?

Photo de famille des Chefs D’États et de Gouvernement de l’Union Africaine
Image depuis Flickr

Longtemps soupçonnée d’œuvrer pour l’essor de la dictature en Afrique, l’Union africaine se trouve une nouvelle fois dans la polémique quant à son rôle dans la gestion des crises politiques qui sévissent dans la plupart des pays des Grands-Lacs, notamment en République démocratique du Congo.

Ça fait déjà plusieurs mois que la République démocratique du Congo est ébranlée par une grave crise engendrée par le refus du président Kabila de quitter le pouvoir au terme de son mandat constitutionnel.

Alors que l’Union européenne exerce la pression sur le gouvernement congolais pour une sortie de crise imminente notamment en prônant la tenue des élections dans le délai prévu par l’accord issu du dialogue de la CENCO, l’Union africaine semble avoir choisi de nager à contre-courant : elle  apporte un soutien au président Joseph Kabila. Sachant que ce dernier s’est accroché au pouvoir en violation de la Constitution. Pire, Joseph Kabila se montre plutôt méprisant à l’égard de l’accord de la Saint-Sylvestre. Signé le 31 décembre 2016, cet accord lui a donné un sursis pour préparer son alternance afin de remettre l’ordre dans les Institutions nationales.

Le 29 mai dernier, l’Union européenne a sanctionné neuf officiels congolais qu’elle accuse, généralement, de défavoriser le climat de paix dans le pays. Bien qu’une grande partie de la population congolaise s’en soit félicitée, cette énième série de sanctions européennes contre les proches du président Kabila n’a pas été du goût de l’Union africaine.

Par le biais de Georges Chicoti, ministre angolais des Affaires étrangères, l’organisation panafricaine conduite par le président guinéen Alpha Condé s’est farouchement opposée à ces mesures restrictives individuelles de l’Europe contre les neuf autorités congolaises. L’Union africaine promet une réponse, à l’issue de sa prochaine réunion, pour dénoncer ces sanctions et apporter son appui au gouvernement congolais.

Union pour l’instabilité en Afrique ?

La prompte réaction de l’Union africaine contre les sanctions européennes n’a pas laissé l’opinion nationale et internationale indifférente. La majorité des Congolais remet le vieux débat sur la table, accusant cette organisation d’États africains de favoriser la prospérité de la dictature dans les États membres, cela au détriment de la démocratie dont l’une des valeurs est l’alternance pacifique issue des élections crédibles et transparentes.

Rappelons que, déjà lors du premier dialogue en septembre dernier qui visait à apaiser la tension politique due au refus de Joseph Kabila de quitter le pouvoir au terme de son dernier mandat, l’Union africaine dans son rôle de médiatrice à travers Edem Kodjo s’était montrée beaucoup trop complaisante à l’égard du pouvoir. Alors que c’est le régime en place qui est source d’instabilité. Ajouter à cela, l’étonnant appui – récemment – de la même Union africaine au nouveau gouvernement de transition en RDC. Un gouvernement pourtant contesté par la CENCO, génératrice de l’accord exigeant le partage équitable de pouvoir entre Joseph Kabila et on opposition politique.

A ce sujet, le Réseau européen pour l’Afrique centrale (Eurac), dans son dernier rapport sur la situation politico-sécuritaire dans la région des Grands-Lacs, a également souligné « l’incapacité » de l’Union africaine de jouer, de manière impartiale, un rôle prépondérant pour une rapide sortie de crise lors d’une impasse politique.

«Les interventions de l’Union africaine dans la crise au Burundi et en RDC ont davantage attisé les tensions et divisions qu’elles n’ont permis d’apporter des solutions viables et acceptables par tous », a déclaré Eurac dans son rapport de juin 2017.

Suite à ses interventions, dans les impasses politiques, qui se révèlent des échecs cuisants, l’Union africaine ne jouit plus d’un large soutien de la population africaine. Comme l’avait expliqué l’ancienne ministre italienne de l’intégration Cécile Kyenge, le seul moyen pour l’Union africaine de rétablir sa crédibilité, c’est de ratifier le protocole afin que le parlement panafricain devienne opératif. Ceci permettra aux élus de l’Union africaine de prendre des décisions au nom du peuple. Car tant que la direction de cette organisation restera entre les mains des chefs d’États, la population africaine continuera à voir cette union d’un mauvais œil.


110 jours pour un accord qui peine à sauver le Congo


La population congolaise dans la rue pendant les manifestations contre l'adoption d'une loi visant à modifier la constitution en janvier 2015.
La population congolaise dans la rue pendant les manifestations contre l’adoption d’une loi visant à modifier la constitution en janvier 2015 Photo depuis congovox.blogspot.com

Conclu pour sortir la République démocratique du Congo de l’instabilité politique, l’accord issu du dialogue arbitré par l’église catholique semble se trouver dans une impasse. Plusieurs jours après sa signature, aucune avancée quant à la situation politique du pays. Chronique sur cet accord qui ne parvient pas à sauver le Congo.

Pour une grande partie de la société congolaise, la signature d’un nouvel accord était impérative afin d’épargner le pays du chaos. Le dialogue modéré par Edem Kodjo était mis en cause. Cette discussion avait été jugée non-inclusive. L’ancien Premier ministre togolais, dans son rôle d’arbitre lors du premier dialogue, avait engendré le premier compromis politique. A cette occasion, Edem Kodjo se serait montré très complaisant envers le pouvoir.

Ainsi, cinquante et un jours après la clôture du premier dialogue, les composantes politiques en dissension ont été contraintes et forcées de s’asseoir autour de la table pour de nouvelles négociations. Car la tension montait graduellement, au fur et à mesure que le pays s’approchait du 19 décembre 2016, date limite du dernier mandat constitutionnel du président Kabila.

Cette fois, pour s’assurer de la neutralité des discussions, la médiation a été confiée à l’église catholique. A travers un collectif d’évêques, l’église catholique devait réussir à harmoniser les points de vue des protagonistes du conflit. Naît alors le nouvel accord dénommé « accord de la Saint-Sylvestre ». Péniblement signé dans la nuit du 31 décembre dernier, et ce, après de fortes tensions qui ont jalonné la fin du mandat constitutionnel de Joseph Kabila.

Un Accord « palliatif »

Salué par la majorité des Congolais, mais aussi par la Communauté internationale, l’accord du 31 décembre serait vu par beaucoup comme une solution à l’horrible crise que traverse le plus grand pays de l’Afrique centrale. Mais voilà près de trois mois… oui, près de trois mois après sa signature, l’accord de la Saint-Sylvestre n’aura réussi qu’à atténuer la tension entre les forces de sécurité (machine à répression du régime en place) et les manifestants hostiles au maintien illégitime de Joseph Kabila à la tête du pays. Alors que le virus qui mine la stabilité de l’État est toujours actif, faisant ainsi de grand Congo une poudrière qui menace d’éclater à n’importe quel moment.

L’unique moyen donc de remédier à la gravité de cette situation est incontestablement la mise en œuvre rapide de cet accord. Ce dernier prévoit le partage du pouvoir entre le régime en place et son opposition pour une transition d’un an.

Ceci donc aurait permis la préparation de la ténue des élections à l’issue desquelles Joseph Kabila et ses « faucons » seront légalement délogés en vue de mettre en place de nouvelles institutions conformes aux règles constitutionnelles.

Les discussions entre acteurs politiques pour convenir en ce qui concerne le partage du pouvoir ont débouché sur un échec après avoir plané pendant plusieurs jours dans l’impasse totale. Sans oublier le décès d’Étienne Tshisekedi, figure emblématique de l’opposition et garant de cet accord, qui est intervenu à un moment crucial quant à ce processus de paix amorcé dans le pays.

De nouvelles émeutes en vue   

Face à ce blocage, les deux camps se renvoient la balle. Et l’église catholique, lassée par la mésentente entre les politiques, a fini par jeter l’éponge. Alors que les jours avancent et la tenue des élections en décembre prochain devient hypothétique. Une situation susceptible d’engendrer de nouveaux troubles, de la même manière que la non-organisation des scrutins l’année dernière avait occasionné des soulèvements populaires violemment réprimés dans plusieurs villes du pays. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit-on.

L’opposition politique signataire de cet accord, quant à elle, menace déjà de remobiliser la rue afin de chasser Joseph Kabila par la force. Ce qui est sûr, c’est que le président congolais ne se laisse pas impressionner par cela. Il s’appuie sur ses hommes en arme qui ont réussi à étouffer la série des émeutes, les deux dernières années. Ces émeutes protestaient contre son maintient au pouvoir au-delà du délai constitutionnel.

Joseph Kabila pourrait être tenté de brouiller l’accord de la Saint-Sylvestre pour recourir une nouvelle fois à la force afin de rester au pouvoir aussi longtemps qu’il le pourra. D’autant qu’il n’a personnellement jamais signé ou approuvé publiquement cet accord.

A l’heure actuelle donc, cet accord politique signé le 31 décembre 2016 est resté au point mort. La tension refait progressivement surface dans la ville de Kinshasa. Le bras de fer entre les deux parties signataires, pour la mise en œuvre de ce compromis, continue. Et la République démocratique du Congo demeure un pays au bord de l’implosion.


Si Barack Obama était un président congolais

Après avoir passé huit ans dans la Maison-Blanche, Barack Obama a pacifiquement passé le bâton de commandement à son successeur Donald Trump. Une cérémonie qui s’est déroulée dans l’amour et respect de l’un envers l’autre, malgré leurs divergences d’opinion.

Pour un Américain, cela n’a sûrement rien de surprenant, car il s’agit d’une énième alternance pacifique pour son pays. Pour un Congolais qui n’a jamais vécu un tel événement à la tête de son pays, il y a bien de questions qui se posent à ce sujet. Car dans un pays comme la RDC, où l’entrée en fonction ou la sortie d’un chef d’État est tout le temps jalonnée de fortes turbulences, la fin d’un président sortant ne se passerait jamais dans la sérénité, comme cela a été le cas chez les Américains.

Donc, il serait aussi bien drôle et marquant d’imaginer ce qui pourrait se produire aux États-Unis si Barack Obama agissait comme un président congolais.

 

Si Barack Obama était un président congolais ?

Eh bien, tout commencerait un an avant la fin du second et dernier mandat, avec Barack Obama, en tant que président des États-Unis. Après huit ans à la tête de la Maison Blanche, le président américain se trouverait soudain froissé à l’idée de quitter le pouvoir au terme son dernier mandat.

Ce jour-là, Barack Obama, dressant le bilan politique lamentable de ses deux quinquennats aux commandes du pays, réunirait les deux chambres du Congrès américain. Il n’évoquerait pas les modalités pour organiser de futures élections, auxquelles il n’a, de toute façon, plus droit de se présenter. Non ! A l’inverse, il insisterait sur la convocation d’un dialogue politique (et inclusif !) entre toutes les forces politiques américaines.

Ce dialogue viserait à aplanir les tensions engendrées par son refus de se conformer aux règles constitutionnelles, qui le contraignent à céder le fauteuil présidentiel à un successeur, dans le cadre d’une alternance pacifique.

L’opposition entre en guerre ouverte avec le président en fonction

Entre temps Donald Trump, l’un des ténors de l’opposition hostile à Barack Obama entre en scène. Mais aussi Hillary Clinton qui monte au créneau en se désolidarisant de Barack obama pour déclarer sa candidature à la présidentielle américaine.

Tous les deux vont multiplier les actions, notamment de mobilisations dans différentes villes des États-Unis pour demander à Obama de quitter le pouvoir au terme de son dernier mandat, sous peine d’être renversé par la force.

Quatre mesures phares pour se maintenir au pouvoir

Pour parer toutes ces tentatives de soulèvement contre son régime afin de se maintenir au pouvoir au-delà du délai qui lui est accordé, Barack Obama de son côté aurait recours à quatre méthodes clés : la répression sanguinaire, l’arrestation arbitraire, les incarcérations forcées, ainsi que la censure des médias d’information.

Barack Obama aurait également un total contrôle sur les institutions de son pays. Il se servirait entre autres de la justice américaine pour monter de toutes pièces des charges contre son ancienne alliée Hillary Clinton afin de la contraindre à un exil politique forcé. Ces procès permettraient de la dissuader de son ambition, celle de se lancer dans la course pour la Maison-Blanche.

Couper l’herbe sous les pieds des opposants 

Barack Obama aurait une méthode subtile pour contrer les démarches des partis politiques qui vont militer pour son départ. Le président sortant américain mobiliserait des gangsters. Ces deniers auraient pour mission de perturber les rassemblements populaires de ses opposants. Ce qui permettrait donc à Obama de pouvoir incarcérer, dans des échauffourées provoquées par les gangsters qu’il aura lui-même embauchés, certaines figures de son opposition pour « troubles à l’ordre public ».

Les forces de l’ordre mobilisées autour de la Trump tower

Et pour fragiliser Donald Trump, Obama déployerait des forces de l’ordre autour de la Trump Tower, dans le but de contrôler les mouvements de son rival. Il infiltrerait les plateformes politiques de l’opposition pour en détourner certains piliers. Ceux-ci ensuite se rallieraient au camp Obama, espérant obtenir des postes ministériels qu’il leur offrirait.

Obama emploierait les services de renseignement fédéraux, le FBI, pour procéder à des enlèvements en série des opposants, un peu trop obstinés.

Il ordonnerait aussi des arrestations d’activistes pro-démocratie, afin d’intimider les mouvements citoyens américains qui oseraient mener des campagnes contre son maintien au pouvoir.

Une vaste campagne de désinformation pour brouiller les pistes

Barack Obama ne s’arrêterait pas là. Grâce à son porte-parole Josh Earnest, Obama bernerait l’opinion tant nationale, qu’internationale, à travers une vaste campagne de désinformation. Pour protéger le président, John Earnest muselerait quelques médias d’information, qui racontent pourtant véridiquement la situation politique américaine.

Il couperait régulièrement, et de manière unilatérale, l’accès des Américains à l’internet. Pendant ce temps, John Kerry s’occuperait de l’expulsion de certains diplomates qui soutiennent l’alternance politique, respectant tout de fois le délai constitutionnel aux États-Unis.

Une alternance, uniquement sur le papier

Face à de tels obstacles qui éloigneraient l’espoir de conduire les États-Unis vers une nouvelle administration issue d’élections crédibles organisées dans le délai constitutionnel, l’opposition politique américaine, très affaiblie, n’aurait pas d’autre choix que d’arracher l’alternance sur le papier.

C’est-à-dire : accepter de participer au dialogue convoqué par le président sortant pour trouver un accord qui repousserait la présidentielle américaine à une date ultérieure. Cette alternance de façade permettrait ainsi à Barack Obama de rester en fonction le plus longtemps possible.