Top 4 des Présidents africains sauvagement assassinés
Voir des millions de dollars que Barack Obama débourse pour assurer sa sécurité, nul ne peut douter qu’être président de la république est l’une des fonctions à haut risque dans ce monde. Comme le prouvent les images de l’assassinat brutal de John Fitzgerald Kennedy… ces images douloureuses où on voit la tête de cet ancien président américain éclatée par un tir d’élite devant sa femme qui grimpe ensuite sur le coffre arrière pour tenter de récupérer un morceau de crâne de son mari, les présidents sont, en effet, des cibles d’une menace permanente. Et nombreux sont ceux, parmi eux, qui ont connu une mort atroce. D’où la compilation, dans ce billet, des 4 présidents africains ayant quitté ce monde de façon tragique.
Mais… pourquoi parler seulement des présidents africains? Parce que c’est généralement en Afrique où, dans la plupart des pays, la politique est un bras de fer qui se joue avec un canon braqué sur la tempe. Donc comprenez ! Alors sans plus tarder, je vous invite à déballer avec moi ce top qui saigne, pleure et rigole en même temps. Les âmes sensibles, abstenez-vous, s’il vous plait ! 🙂
1. William Richard Tolbert (Liberia):

Photo depuis phibetasigma.net
Il est l’ancien président du Liberia. Il a dirigé son pays pendant 9 ans avant qu’il ne soit trahi par… son sommeil ! C’était en pleine période d’insurrection qui avait ensanglanté Monrovia, la capitale libérienne. Et le président Tolbert avait eu, ce matin-là du 12 avril 1980, la mauvaise idée de dormir profondément dans sa chambre sans garde à ses côtés ni aux alentours de son palais. Ce qui avait permis aux insurgés de pénétrer facilement dans sa résidence jusque dans la pièce où il roupillait tranquillement. Ensuite le président avait été soigneusement éventré en plein sommeil dans son lit puis défenestré. Un assassinat cruel perpétré par un groupe de rebelles avec, à sa tête, le sergent-chef Samuel-Kanyon Doé. Celui-ci deviendra automatiquement le successeur de Tolbert juste après ce coup sanglant. Même si Dalida l’avait bien souligné qu’il existe ceux-là qui auraient préféré mourir dans un lit en plein sommeil, nul n’aimerait que cela se passe dans des telles conditions : en se faisant étriper au milieu d’un beau rêve pendant que l’on fait un somme. Épouvantable !
2. Samuel-Kanyon Doe (Liberia):

Photo depuis nofi.fr
Comme on le devine, c’est lui qui s’était emparé du pouvoir au Liberia après avoir exécuté William Richard Tolbert. Mais une fois dans le fauteuil présidentiel, Samuel-Kanyon Doe ne s’attendait sûrement pas à pouvoir subir une mort aussi bien cruelle que celle qu’il a infligée à son prédécesseur et dont il prenait soin de faire subir également à ses opposants. Alors que ses commandos résistent à un groupe de rebelles depuis neuf mois d’intenses combats, un midi du 9 septembre 1990, le président Doe décide de sortir de son bunker pour une balade malgré les risques qui existent. A travers cette décision surprenante, Doe voulait peut-être prouver au monde entier qu’il est encore au contrôle de son territoire. Mais cela a malheureusement tourné au vinaigre. Comme imprévu… ou peut-être, le convoi présidentiel croise sur son chemin celui des insurgés. Très vite, la tension monte jusqu’à son paroxysme et une violente fusillade éclate sur place entre les deux groupes. Un échange de tirs nourris à l’issue duquel le président Doe est capturé vif. Ses agresseurs l’humilient, lui brisent les jambes avec des tirs de kalachnikov, lui balafrent le visage, lui coupent les deux oreilles à l’aide de la machette. Samuel-Kanyon Doe a été sauvagement torturé. Ses doigts ont été brisés, son sexe broyé, ses yeux coulaient du sang à la place des larmes, bref il est juste mort inhumainement. Et en bonus, son corps a été exposé nu en pleine ville dans une brouette avant qu’il ne disparaisse quelques jours après. « Quiconque se sert de l’épée périra par l’épée », dit un adage.
3. Laurent Désiré Kabila (RDC) :

Photo depuis congo-afrique.com
Le destin semble avoir été beaucoup trop méchant pour le feu président congolais, Laurent Désiré Kabila. Pour des raisons sécuritaires, le président Kabila avait fui le palais présidentiel situé à proximité de la frontière entre la RDC et le Congo-Brazza. Il avait également évité la cité de l’OUA de peur qu’il n’y soit victime d’un attentat vu que lors de ses déplacements, il était obligé de traverser un camp militaire. C’est au palais de Marbre, une ancienne résidence d’hôtes de marque située dans une banlieue kinoise, que le président avait finalement choisi de s’installer. Là où il pensait être à l’abri d’éventuelles menaces. Mais hélas ! C’est plutôt dans ce palais de Marbre que celui qu’on appelait M’zee était tombé sous les griffes de son prédateur juste quatre ans après son accession au pouvoir. C’était un après-midi du mardi 16 janvier 2001. Ce jour-là, le président Laurent Désiré Kabila travaillait tranquillement dans son bureau quand tout-à-coup un de ses gardes nommé Rachidi s’avance vers lui pour lui parler apparemment. Pensant pouvoir accueillir une nouvelle, le président s’arrange pour écouter ce que son garde veut lui dire mais c’est plutôt des balles qu’il reçoit dans le corps. Son garde du corps lui tire dessus, à bout portant, avec un revolver. Le président est touché d’une première balle au cou, il tombe en arrière et le tueur le crible encore de deux autres balles dont l’une lui perce l’estomac. Dans la panique, le meurtrier tente de s’échapper vers la porte mais il est vite neutralisé par d’autres gardes qui avaient fait irruption dans le bureau présidentiel après avoir entendu des bruits. Comme quoi, il n’existe pas de protection maximale. Même les globules blancs, censés nous protéger contre les agents pathogènes, se transforment parfois en nos agresseurs.
4. Joao Bernardo Vieira (Guinée Bissau):

Photo depuis g1.globo.com
L’assassinat brutal du président Joao Bernardo Vieira est l’un des évènements ayant énormément choqué le monde. D’autant que le pauvre était exécuté dans sa résidence, devant le regard impuissant de sa femme. Les condamnations n’avaient pas tardé de fuser de partout pour fustiger ce meurtre «barbare» revendiqué par des hommes en armes. C’était la nuit du 1er au 2 mars 2009 quand un groupe de militaires débarque dans le quartier où le président Vieira habite. Très furieux à cause de la mort d’un chef d’état-major, tué dans une explosion moins de vingt-quatre heures plutôt, les assaillants armés jusqu’aux dents arrivent en grand nombre pour tuer en représailles le président de la république qu’ils soupçonnent d’avoir commandité l’assassinat de leur chef. Très vite, ils parviennent à neutraliser les gardes chargés de veiller à la protection du chef de l’État. Pendant qu’un groupe reste au contrôle du périmètre à l’extérieure, un autre pénètre dans le palais présidentiel jusque dans la chambre où le président s’est enfermé avec sa femme. Les insurgés obligent le président Vieira de se rendre seul sous peine d’exploser la pièce avec une roquette. Dans le souci d’épargner la vie de sa femme, le président Vieira obtempère et sort de la chambre mais avec une ultime solution : tenter de négocier avec ces soldats qui ont déjà les doigts sur la détente, prêts à faire feu sur lui. Pendant quelques minutes de discussions, le président tente de dissuader ses agresseurs en leur prouvant pour la énième fois son innocence. Mais les soldats ne se laissent pas convaincre. Déterminés à en finir avec lui, ils ouvrent le feu et vident les chargeurs de leurs Kalachnikovs dans le corps du président Vieira. Comme l’ont prouvé les images de sa dépouille à la morgue, largement relayées sur les réseaux sociaux, le président Vieira avait été abattu de manière horrible à tel point que son corps était devenu presque méconnaissable. Si seulement ces assassins savaient que nul ne restera éternellement sur terre, ils auraient tourné sept fois leurs doigts avant d’appuyer sur la détente.
Alors dites moi, chers voisins, avez-vous toujours l’ambition de devenir un jour des présidents des républiques ? 🙂 Non, sans vouloir vous décourager, je vous donne quelques astuces qui vous aideront à réduire les risques des attaques fatales pouvant vous glisser dans mon prochain top des présidents assassinés. Allez, prenez un stylo et une feuille pour noter. Premièrement vous devez vous faire élire de manière crédible et transparente. Deuxièmement vous devez diriger le pays avec une franche collaboration et sympathie. Et enfin vous devez respecter les valeurs démocratiques par exemple en quittant le fauteuil présidentiel au terme du dernier mandat. Il est vrai que cela ne vous mettra pas à l’abri des toutes les menaces car nul ne peut satisfaire tout le monde. Mais du moins, en agissant ainsi, vous gagnerez l’estime qui vous permettra de vivre longtemps comme Nelson Mandela et Léopold Sédar Senghor. Ai-je exagéré ?
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